Sur le terrain

Le travail sur le terrain représente une étape de base en Sciences de la Terre. Bien souvent, les terrains sont difficiles d’accès pour des véhicules et il n’est pas rare de devoir faire une bonne randonnée avant d’arriver sur un site.

Avant toutes choses, il est bon de rappeler quelques règles élémentaires de sécurité :
Ne jamais partir seul sur le terrain.
Faire très attention aux prévisions meteo qui peuvent être très changeantes, et plus particulièrement en montagne.
Prévenir quelqu’un de l’endroit où l’on se rend et de son heure de retour.
Ne jamais présumer de ses forces, et penser à la durée du chemin de retour où l’on est forcément plus fatigué qu’à l’aller.
Ne pas s’aventurer en montagne sans un guide qualifié et expérimenté.

Matériel de terrain

– Le matériel classique de randonnée

Il est impératif de prévoir des vêtements facilement adaptables et modulables (prévoir pour le chaud et le froid) ainsi qu’un imperméable résistant.
Les chaussures de randonnée sont impératives et permettent d’éviter de nombreux « bobos » sur terrain glissant et accidenté. On se tord facilement la cheville, c’est pourquoi un bon maintient de celle-ci est indispensable. On trouve de bonnes chaussures de randonnées un peu partout maintenant et plus particulièrement dans les magasins de sports où le choix est très grand. Indispensable aussi, prévoir de quoi se couvrir la tête pour éviter les insolations. Un chapeau à large bord est idéal car il permet de couvrir aussi la nuque.
Un bon sac à dos de randonnée est aussi indispensable. Il doit être de grand volume et surtout très résistant. Il ne faut surtout pas négliger la manière dont on charge son sac. En effet, il faut bien équilibrer la charge pour ne pas se faire mal au dos et aux épaules et rendre ainsi la marche plus aisée.
Probablement le point le plus important, il faut penser à prendre une bonne réserve d’eau, l’idéal est la gourde en alu d’un litre qui est très résistante tout en restant relativement légère. Les bouteilles en plastique sont trop fragiles et se réchauffent très rapidement, elle sont donc à éviter autant que possible. Ne pas hésiter à prendre une seconde gourde (même si cela alourdi le sac) lorsque le temps est chaud. Prévoir aussi quelques barres de céréale toujours appréciables en cas de petite « fringales ».

sac de randonnée

– Le marteau de géologue

Le marteau de géologue est l’outil de base de tout géologue. Il est généralement composé d’un seul bloc d’acier très résistant avec un coté plat et un coté pointu. Je recommande largement la marque Estwing qui propose des marteaux de grandes qualités et garantis à vie. C’est un peu cher à l’achat (de l’ordre de 50 euros) mais les vaut largement. D’autres constructeurs proposent des marteaux de géologue tout aussi bon (Forgecraft par exemple). Attention, ces marteaux sont très bons pour frapper la roche mais ne sont absolument pas adaptés pour frapper sur un burin. On préférera pour cela l’utilisation d’une petite masse. Dans tous les cas, l’utilisation d’un marteaux de géologue impose l’utilisation de gants et de lunettes de protection à cause des projections de fragments de roches très coupants lors de la frappe.

Marteau de geologue Estwing
Marteau de geologue Estwing

– La loupe de terrain

La loupe de terrain permet de faire les premières observations de détails. Elle se doit d’être robuste, de petite taille et refermable pour éviter les rayures. Il existe de nombreux modèles mais un grossissement de x10 est amplement suffisant. Les meilleures loupes sont aplanétiques (pas de déformation des objets) et achromatiques (pas d’irisation).

Loupe de géologue
Loupe de géologue x10

– La carte topographique au 1/25 000

En France, les cartes topographiques de l’IGN sont très précises et permettent bien souvent de se passer du GPS. Elle ne coûtent pas très cher. Pour éviter de les abîmer trop rapidement, il est préférable de les protéger dans des pochettes plastiques étanches voire même de faire des photocopies pour noter directement dessus les infos.

– La boussole avec clinomètre pour mesure de pendage

La boussole avec clinomètre possède plusieurs fonctions sur le terrain en géologie. On s’en sert souvent comme d’une boussole classique pour orienter sa carte et faire des visées (pour triangulation). On s’en sert aussi pour faire des mesures d’orientation et de pendage des objets géologiques comme par exemple les strates, les filons, les failles et fractures,….

– Le carnet de terrain

Le carnet de terrain est indispensable pour noter tout et n’importe quoi. On ne peut se souvenir de tout, surtout plusieurs années après. C’est pourquoi il est important de bien tenir son carnet (et dater les pages). Parfois, un petit schéma vaut mieux qu’un long discours. Il doit être très résistant et surtout fait d’un papier qui résiste à l’eau. Ces carnets sont assez chers, mais après avoir passé une journée sous la pluie à faire des relevés de terrain, on se rend compte de l’avantage par rapport à un carnet classique. La marque la plus répandu est « Rite in the Rain ». L’idéal est d’écrire au crayon de papier car l’encre n’aime pas la pluie et l’humidité.

carnet de terrain
carnet de terrain
carnet de terrain
carnet de terrain

– Le GPS

Le GPS n’est pas indispensable lorsque l’on dispose d’une bonne carte topo, mais autant vivre avec son temps, cela rend quelques service. Permet de gérer ses itinéraires, localiser précisément des points d’intérêt, le tout couplé avec un logiciel de cartographie.

– L’appareil photo

Il est toujours utile de posséder un appareil photo sur le terrain. Cet appareil doit être compact (ne pas prendre trop de place dans les poches ou le sac), léger (le poids est l’ennemi du marcheur) et robuste (les chutes ne sont jamais loin). Ceci fait que les modèles les mieux adaptés pour la pratique de terrain sont les appareils numériques compacts. On fait déjà de la très bonne photo avec ces petits engins. Évitons donc les appareils reflex et bridge, plus lourd et surtout beaucoup plus coûteux. La petite astuce consiste à toujours prévoir un sac plastique genre « sac congélation » afin de protéger l’appareil de la pluie mais aussi de la poussière. Pour ma part, j’utilise un Nikon coolpix 5900 à 5 M pixels qui fait de la bonne photo et résiste pour l’instant très bien aux conditions de terrain. Et pourtant il en a vu de l’eau et de la cendre volcanique. Le seul entretien consiste en un léger soufflage avec une bouteille d’air sec à chaque retour de terrain.

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